Vivre en autonomie est un choix de vie qui séduit de plus en plus de personnes, désireuses de se rapprocher de la nature et de réduire leur dépendance vis-à-vis du système. Mais avant de se lancer dans ce mode de vie, il est essentiel d’évaluer le budget nécessaire pour vivre en autonomie. Dans cet article, nous aborderons les différents postes de dépenses à prendre en compte.
Quel budget pour vivre en autonomie ?
Tout d’abord, il faut considérer le prix du terrain sur lequel vous souhaitez vous installer. Les prix varient selon la région, la taille et la qualité du sol. Il est important de bien choisir son emplacement pour pouvoir bénéficier des ressources nécessaires à une vie autonome (eau, bois, terres cultivables…).
Ensuite, il y a le coût de la construction de votre habitat. Vous pouvez opter pour une maison écologique ou une habitation traditionnelle. Il existe également des solutions alternatives comme les tiny houses, les yourtes ou encore les maisons en paille, qui peuvent être moins chères que les constructions classiques.
L’autoconstruction pour réduire les coûts
Pour diminuer les dépenses liées à la construction, vous pouvez envisager l’autoconstruction. Cela consiste à réaliser vous-même une partie ou l’intégralité des travaux, avec éventuellement l’aide de proches ou en faisant appel à des chantiers participatifs. Cette solution permet de faire de réelles économies, mais demande du temps, de l’énergie et des compétences spécifiques.
Les dépenses liées à l’alimentation
Pour être autonome sur le plan alimentaire, il est nécessaire de prévoir un budget consacré à la mise en place de votre potager, verger ou élevage. Voici quelques postes de dépenses à prendre en compte :
- L’achat de semences, plants et arbres fruitiers
- Les outils de jardinage et d’élevage
- Les matériaux pour construire vos infrastructures (serres, poulailler, clôtures…)
- L’alimentation et les soins pour vos animaux
Il est important de noter que ces investissements initiaux peuvent être amortis sur plusieurs années, au fur et à mesure que vous récoltez vos fruits et légumes et que vous produisez vos propres œufs, lait ou viande.
Astuce : troquez et partagez !
Une solution pour réduire encore davantage les coûts liés à l’alimentation est de participer à des systèmes d’échanges entre particuliers. Vous pouvez par exemple troquer des graines, des fruits ou des légumes avec d’autres personnes pratiquant l’autonomie alimentaire. De plus, partager vos récoltes avec vos voisins peut vous permettre d’accéder à des produits que vous ne cultivez pas vous-même.
La gestion de l’eau et de l’énergie
Vivre en autonomie signifie également être indépendant au niveau de l’eau et de l’énergie. Voici quelques dépenses à prévoir :
- La mise en place d’un système de récupération d’eau de pluie (cuves, gouttières…)
- L’installation d’un dispositif de traitement de l’eau (filtres, osmoseur…)
- L’achat et l’installation de panneaux solaires, éoliennes ou autres systèmes de production d’énergie renouvelable
- Les matériaux pour isoler votre logement et réduire vos besoins en chauffage
Ces investissements peuvent représenter un coût important, mais ils vous permettront de faire des économies sur le long terme en réduisant votre consommation d’eau et d’énergie. De plus, certains dispositifs comme les panneaux solaires peuvent être éligibles à des aides financières.
Bon à savoir : pensez au matériel d’occasion
Pour réduire le budget nécessaire à la mise en place de ces systèmes, n’hésitez pas à chercher du matériel d’occasion. Vous pouvez trouver des panneaux solaires, éoliennes ou encore des cuves de récupération d’eau de pluie à des prix intéressants sur des sites de petites annonces ou lors de ventes aux enchères. Un article détaillé sur ce sujet est publié ici.
Le budget pour l’entretien et les imprévus
Enfin, il ne faut pas négliger le budget alloué à l’entretien de votre maison, votre jardin et vos installations. Il est essentiel de prévoir un fonds pour faire face aux imprévus (réparations, remplacement de matériel…).
Par ailleurs, il est possible que vous deviez encore recourir ponctuellement à des services extérieurs (médecin, vétérinaire, garagiste…). Il est donc important d’intégrer ces dépenses dans votre budget global.